
Nous sommes à la source du ruisseau de la Laure qui se jette dans l'Ariège à Saverdun, situés dans les coteaux du terrefort ariégeois où l'été est chaud et sec. L'hiver, un large bassin versant alimente la Laure, ce qui nous a amené à construire un lac collinaire en 2000 nous permettant de pallier à la secheresse estivale. Au début, les canards sauvages apportèrent dans leur plumage des alevins, principalement de carpes et de gardons, le lac s'empoissonna rapidement. L'endroit se révéla propice à l'accueil de pêcheurs et campeurs qui aiment la nature, le calme, la tranquillité, le repos, le plein air... Nous avons donc décidé d'aménager un camping à la ferme rapidement après.

Après 30 ans à élever des chèvres laitières, mes parents m'ont cédé la main. J'ai repris la ferme familliale pour y développer une nouvelle activité depuis cet été 2025 : une micro brasserie artisanale.
Ma passion et ma formation de monitrice m'ont d'abord poussé à mettre en place un petit élevage de poneys et d'organiser des promenades à cheval autour du site.
Je développe l'activité estivale du camping.
Je maintiens avec l'aide de mon père, les cultures de céréales (orge, blé, maïs ...) et de fourrages. Nous cultivons dorénavant de l'orge de brasserie qui nous sert pour notre bière.
Depuis cet été, nous avons expérimenté la fabrication de plusieurs bières à travers une installation de petite taille et une technique de fermentation sous pression. Après diverses dégustations encourageantes, nous sommes prêts à vous proposer nos bières maison.
La Laure, une mine d'Or?
Dans les années 90, avant la construction du lac, des orpailleurs, attirés par l'homonymie avec le nom du ruisseau, nous ont demandé s'ils pouvaient faire une recherche.
Ils se sont installés quelques jours avec leurs matériels ( pelles, tamis, pans, batées, pissettes... ) au fond du ruisseau, sous les frênes.
Eh oui, aprés un travail de patience, ils ont sorti quelques paillettes et petites pépites d'or. Pas de quoi faire fortune, mais de quoi confirmer l'étymologie du nom occitan "Ariège": "Aurigera" , qui provient de l'orpaillage que pratiquaient les gaulois, et devint "Oriège" au XVe siècle puis "Auriège" ( sables d'or ) au siècle suivant.
L'Or qui reste sous nos pas, celui de notre territoire, est aussi celui qui pousse sur nos terres, et qui, une fois mûres, prend sa couleur ( Orges, blés, maïs... ).
Dans nos terres argileuses, pentues, froides, à la matière organique limitée, nous travaillons à la préservation des sols en y augmentant, autant que possible, l'activité microbienne, la biodiversité, et l'humus. Nous cultivons des couverts végétaux entre deux cultures et laissons les pailles, pour les restituer au sol et nourrir ses micro-organismes. Nous nous efforçons de ne pas exposer notre terre aux brûlures du soleil et au boulversement mortiféres de ses horizons. Absorber le gaz carbonique plus qu'en émettre.



